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Cancer Hodgkin
8 novembre 2009

Lymphome de Hodgkin

 

Bonjour, je suis José et j’ai réalisé ce blog (très rapidement) afin de raconter aux personnes atteintes du Lymphome de Hodgkin, comment on lutte contre cette maladie car cela peut aider ceux qui souffrent beaucoup et qui n'ont personne pour les aider à y faire face. Je serais très explicite mais il se peut que certains mots soient difficiles à comprendre comme par exemple les noms des médicaments ou certains termes techniques.

"J'entends cancérophobie"   On parle souvent n'importe comment du cancer et à cause de cela le mot fait peur. On oublie souvent que plein de gens guérissent du cancer. Et l'un des facteurs de guérison, selon moi, c'est d'y CROIRE. Franchement, Comment peut-on avoir envie de guérir si l’on n’y croit pas ? J'ai envie de dire aux malades d'y croire fort !!! Et que même en étant malade, on ne doit pas mettre sa vie entre parenthèses.

C’est vrai que la chimiothérapie et tous les autres traitements en parallèle sont des bombes qui détruisent les cellules, le corps, nos forces …. nous transforme, nous fait mourir doucement, et nous... on doit s'accrocher pour renaître à chaque fois, car il faut le savoir que c'est un mal pour un bien.  C'est fort et lamentable de le dire mais c'est ainsi !

 

 VOUS POUVEZ  CLIQUER SUR LES LIENS POUR VOIR LES IMAGES de certains exemples et ainsi avoir une idée.

 

 

Cliquer sur ce lien vidéo qui résume rapidement le lymphome de Hodgkin pour bien comprendre"

 

Sachez que l'organisme contient environ un million de milliards de cellules qui chacune, joue un rôle précis. Elles s'organisent et se regroupent pour former des tissus ou des organes, et se renouvellent en permanence. En effet, une partie d'entre elles meurt chaque jour (c'est le phénomène « d'apoptose »), elles sont remplacées naturellement par de nouvelles cellules identiques.

 

Le Cancer : Un cancer correspond à la multiplication anarchique de cellules anormales, en fait, les cellules deviennent folles. C'est une tumeur maligne se développant rapidement et ayant tendance à se généraliser, car elles peuvent aussi migrer dans d'autres organes pour donner naissance à des métastases. Le processus concerne la transformation des cellules saines composant un tissu, en cellules néoplasiques (cancéreuses) du même type. Une cellule voit son ADN modifié (Mutation) à la suite de l'exposition répétée à un carcinogène lié à l'environnement (virus, irradiation), au mode de vie (exposition au soleil, tabac, alcool, alimentation, …). Cette cellule (mutée), plus grosse et irrégulière, perd ses caractéristiques et notamment ses capacités d'apoptose, elle devient donc immortelle. Elle se multiplie sans cesse, donne naissance à de nouvelles cellules qui à leur tour, se multiplient…

Tous les tissus de l'organisme sont susceptibles de subir une cancérisation; AUCUN TISSUS, AUCUN ORGANE N’Y ÉCHAPPE.

 

Ma maladie

C'est quoi Hodgkin ?

La maladie de Hodgkin est un lymphome qui se caractérise par la présence de grosses cellules atypiques (cellules de Reed-Sternberg), c'est-à-dire un cancer qui se développe à partir des cellules du système lymphatique. Ce système comprend les ganglions, les autres organes « lymphoïdes » (la rate, le thymus, les amygdales…) ainsi que les micro-vaisseaux drainant la lymphe. Le système lymphatique participe à la défense de l’organisme contre les infections, en transportant une partie des globules blancs.

La maladie de Hodgkin regroupe les cancers qui apparaissent dans les ganglions lymphatiques et se propagent ensuite aux régions voisines. Les ganglions lymphatiques sont de petits organes qui se trouvent dans diverses régions du corps, comme les aisselles, l'aine, l'arrière de l'abdomen et le cou.

Ces ganglions aident l'organisme à combattre l'infection en filtrant les bactéries et d'autres substances nocives. Chez certaines personnes, il arrive que les ganglions du cou enflent légèrement à l'occasion d'un rhume ou d'une grippe, mais il s'agit habituellement d'un phénomène temporaire qui ne dure qu'une semaine ou deux.

Les lymphomes constituent la troisième forme de cancer la plus répandue chez les enfants. C'est un cancer en très forte et rapide augmentation et actuellement le pic est chez les femmes. Elle intervient dans un premier temps chez les 15-30 ans et le second pic est autour des 70 ans. En général cette maladie touche les jeunes hommes, mais dans le cas des scléroses nodulaires le pic est chez les femmes.

Comme pour la plupart des cancers, on ignore la cause exacte de la maladie de Hodgkin. Cependant si on s'intéresse de près aux études, certains pensent à des facteurs environnementaux, ou encore que le virus responsable de la mononucléose pourrait être un départ... ou encore les pesticides... ou encore…  au final on ne sait pas. Ce que l’on sait c’est que l'exposition d’une femme enceinte à des pesticides domestiques (les insecticides semblent en cause) durant sa grossesse serait un facteur de risque pour l'enfant (le risque est doublé).

 

Le syndrome tumoral

L’un des aspects les plus fréquents est la découverte d’une adénopathie chez un adulte jeune lors d’un examen médical. La localisation ganglionnaire la plus fréquente est cervicale ou sus-claviculaire, moins souvent axillaire et rarement inguinale (moins de 10%). La découverte d’une masse médiastinale sur une radio de thorax de routine n’est pas inhabituelle.

Mon aventure a commencé en 2009, trois mois avant que je découvre un ganglion sus-claviculaire de 3 cm de diamètre.  De même, je sentais plusieurs signes généraux anodins qui représentent généralement des signes d’évolutivité d’une maladie :

· Amaigrissement de plus de 10% dans les 6 mois précédents la découverte de la maladie,

· Asthénie,

· Fièvre surtout vespérale, quelquefois entrecoupée de quelques jours d’apyrexie,

· Hypersudation nocturne,

· Prurit chronique isolé qui précède les autres signes de plusieurs semaines,

· Signes en rapport avec une masse médiastinale : douleurs au médiastin, dyspnées, syndrome cave supérieur.

· Douleurs dans les sites occupés par les adénopathies en particulier à la phase de début de la maladie : dans mon cas c’était surtout le déclenchement de douleurs  d’estomac par l’ingestion d’alcool.

 

Préoccupé de cette découverte, je me suis rendu rapidement chez un médecin généraliste qui m’a demandé d’effectuer une analyse de sang, une radiographie thoracique et une échographie. L’échographie montrait effectivement un ganglion de 3 cm ce qui n’est pas normal pour ça taille (la normale étant en générale inférieur à un centimètre). L’analyse de sang montrait une importante augmentation des globules blancs (10000 dont 9000 PNN) et des plaquettes (213000) tandis que la radiographie du thorax ne montrait rien de précis mis à part le déplacement anormal de mon cœur (cela était dû à la compression de la masse médiastinale que je vais vous en parler).

 

Études histologique et cytologique

Du coup pour une analyse beaucoup plus sûre et beaucoup plus précise le médecin me demande de réaliser un scanner cervico-thoracique car celui-ci permet d’en préciser la topographie exacte.

Résultat : une « monstrueuse » masse médiastinale antérieure d'allure pseudotumorale de 15 cm de diamètre comprimant la veine cave supérieure qui reste perméable. Autrement dit (une monstrueuse  boule de 15 cm de diamètre entre les poumons. (A peu près la taille d’un Ballon de handball) ainsi qu’un épanchement pleural droit.

Après avoir vu ces résultats mon médecin m'envoie vers un hématologue du service d’onconologie et d'hématologie d’un hôpital dont celui-ci m'oblige à faire une biopsie ganglionnaire. Selon le site tumoral, celle-ci peut se faire au niveau d’un ganglion superficiel accessible, dans mon cas, c’est au niveau sus claviculaire.

 

Résultat : « découverte de cellules malignes ».

 

Bilan d’extension

Quelles que soient les modalités du diagnostic, un bilan d’extension doit permettre de classer les territoires ganglionnaires concernés et les parenchymes extraganglionnaires atteints par la maladie. Il se fonde sur un examen clinique complet précisant les données d’examen des aires ganglionnaires superficielles, du foie, de la rate. C’est pourquoi on a dû m’effectuer :

· Un scanner cervico-thoraco-abdomino-pelvien avec mesure des adénopathies, du foie et de la rate avec injection d’un produit de contraste. On passe dans une machine qui fait du bruit et qui permet l’exploration du cervical, du thorax, de l’abdomen et du pelvis donnant de meilleurs renseignements. On mesurera en centimètres, l’Index Médiastino- Thoracique.

· La tomographie par émission de positons ou PET Scan, est une méthode d'imagerie médicale pratiquée par les spécialistes en médecine nucléaire qui permet de mesurer en trois dimensions l'activité métabolique d'un organe grâce aux émissions produites par les positons (ou positrons) issus de la désintégration d'un produit radioactif injecté au préalable. En bref, on m’a injecté le produit radioactif avec du glucose afin que le produit soit absorbé par les zones cancéreuses car ces cellules étant très actives, absorbent très rapidement le produit et permettent de repérer de façon précise les zones atteintes par la maladie.

 

Des nouveaux bilans sanguins ont été faits afin de rechercher des signes biologiques témoignant de l’existence d’un syndrome inflammatoire.

 

La biopsie de moelle osseuse

La biopsie de moelle osseuse se pratique sous anesthésie locale, à l’aide d’un trocart solide. Il permet en perforant l’os, de retirer une petite  carotte de prélèvement de quelques millimètres de longueur, sur 1 à 2 d’épaisseur.

On m’avait fait une anesthésie locale au-dessus de l’os à ponctionner. C’est en général sur la partie saillante de l’os du bassin, en bas du dos. On la fait un peu profonde, pour qu’elle insensibilise aussi la membrane de l’os.

Le médecin fait entrer le trocart profondément jusqu’à l’os, puis en insistant un peu plus, il pénètre dans l’os, cette instant la avait été extrêmement douloureux. Ensuite il devait faire tourner un peu l’instrument pour le retirer et détacher la carotte qui se retrouve dans le mandrin. Un petit bruit de craquement se faisait entendre à ce moment-là, c’est normal, car sans gravité. Il retire ensuite l’ensemble en tirant sur le trocart. Ensuite, il avait repoussé une tige dans le tube du trocart pour faire sortir la carotte, qui sera examinée.

 

Résultat : pas de métastase, la moelle osseuse  n’avait pas été atteinte par le cancer.

 

Les traitements

Beaucoup trop de gens ignorent encore ce qu'est la chimiothérapie ou alors en ont une idée vraiment très particulière.

 

La chimiothérapie

La chimiothérapie tient une place très prépondérante dans le traitement de la maladie de Hodgkin, quel qu'en soit le stade d'évolution.

La chimiothérapie est un soin administré par perfusion. Pour ceux qui ont des veines plutôt grandes et résistantes, on vous fait la perf dans le bras. Autrement on vous posera une voie centrale (cathéter), c'est plus pratique et évite que les veines s'abiment mais nécessite une intervention chirurgicale pour se faire puisque la voie centrale se pose dans la veine sous clavière ou jugulaire.

Pour ma part on m’a posé une voie centrale (cathéter), puisque mes veines ne tenaient plus le produit et étaient en train de s'abîmer, elles sont devenues marrons là où l’on injecte le produit. Du coup je suis passé au bloc opératoire pour me poser ce fameux cathéter. Une fois sorti du bloc opératoire, je me sentais étourdit à cause des effets de l’anesthésie et une fois l’anesthésie partie, une très forte douleur envahissait mon cou, mes épaules, mes clavicules et mon pec. Je suis resté pratiquement immobile pendant les 3 jours qui ont suivi l’opération à cause de ces fortes douleurs.

Pour résumer, il s'agit d'une petite boite placée sous la peau avec un tuyau relié à la veine. Pour les chimiothérapies on pique dans cette boite (réservoir), les produits vont donc directement dans la circulation sanguine.

 

 

La radiothérapie

La radiothérapie est un traitement utilisant des rayons ionisants de forte énergie pour tuer les cellules cancéreuses. Pour ma part, je n'ai pas eu besoin d'utiliser ce traitement puisque les deux types de chimiothérapie suffisaient pour détruire la maladie. Actuellement, la plupart des protocoles de radiothérapie de la maladie de Hodgkin consistent en l’irradiation des territoires ganglionnaires initialement atteints : les rayons sont centrés sur une aire précise comme l’aire cervicale (cou), axillaire (aisselle), ou encore le médiastin (entre le poumon), en fonction de la maladie du patient. La dose de rayons nécessaire au traitement (calculée pour chaque patient) est fractionnée et peut ainsi être administrée en plusieurs séances.

Avec un tel traitement, normalement la plus part des malades guérissent. En cas d'échec la guérison est possible avec une chimio intensive + autogreffe de moelle osseuse ou encore en troisième lieu avec une transplantation de moelle.

 

 

Mes débuts de traitements

C’est là que le médecin me dit que je vais devoir être hospitalisé quelque jour pour commencer le traitement de chimiothérapie BEACOOP renforcé puis ABVD car pendant 6 longs mois, je vais subir un traitement extrêmement lourd. Mais aussi je devais me faire injecter chaque jour à la maison pendant 30 jours du Fraxodi, un anti coagulant car la masse mediastinale comprimait trop les veines et pouvait faire suite à des thromboses veineuses profondes (un blocage veineux ou lymphatique).

Les médecins m'avaient formellement interdit de poursuivre les cours à l’école ou de pratiquer un sport quel-qu'il soit car le traitement fait chuter brutalement ma défense immunitaire et donc libre aux virus et bactéries d'envahir mon corps.

Mais avant je suis allé au Centres d'Études et de Conservation des Oeufs et du Sperme ( CECOS) pour congeler un échantillon de mes spermes afin de les conserver car la toxicité des chimiothérapies est tel que l’on peut devenir stérile.

Je prends exemple sur mon vécu et mes horaires, histoire que vous ayez une idée de la durée... De 9h à 16h

 

- 9h : arrivée à l'hosto, penser à prendre son premier médicament contre les nausées.

- 9h30 : installation de la perfusion dans la voie centrale (vous pouvez avoir recours au patch pour moins avoir mal)... + Rinçage de l'endroit où l'on pique avec de la bétadine et autres produits.

- Perfusion : hydratation (nacl) + prémédication : zophrène / primperan en plus parfois / atarax pour calmer...

- 10h30 : visite du médecin (prise de poids, tension, cœur, palpage des ganglions) puis feu vert de la chimio.

- 11h : passage du produit A, celui qui vous fait tomber vos cheveux et vous donne tant de nausées.

- 12h00 : passage du produit D injecté avec une aiguille en une vingtaine de minutes.

- 12h45 : préparation à la bleo = la polaramine, pour prévenir une allergie à la bleo.

- 13h10 : la bleo.

- 13h40 : préparation au dernier produit = tranxen + anti emetique si besoin...

- 14h30 environ : le dernier produit qui dure 1H et qui craint la lumière...

- 15h30 fin... dernier rinçage (y'en a à chaque nouveau produit), on nous enlève l'aiguille, on nettoie et c'est fini... En attente du VSL pour rentrer à la maison dans un état second, triple, quadruple même... autant dire zombie, Hors service et barbouillé.

- 16h00 : On rentre à la maison avec une très grande envie de vomir malgré les médicaments contre les nausées.

 

BEACOOP : pendant les 2 premiers mois avec des séances tous les 8 jours.

ABVD        :   pendant les 4 mois restants avec des séances tous les 15 jours.

 

Traitement a la maison :

Injection sous-cutané avec du fraxodi  et du Granocyte -  Bactrim – zelitrex - bains de bouche avec trois médicaments différents – Mopral – Topalgic – antibiotiques en cas de fievres – primperan si besoin - Natulan - Gaviscon.

 

L'injection pour stimuler la fabrication des globules blancs

Afin d'éviter une aplasie, (chute brutale des neutrophiles) et continuer la chimio, combattre les effets secondaires, et stimuler le système immunitaire contre les infections, ces injections ( GRANOCYTE) pour les globules blancs sont nécessaires car c'est la moelle osseuse qui fabrique ces globules blancs. J'en faisais toutes les trois semaines et la douleur était horrible à tel point que je ne pouvais pas bouger pendant deux jours après l’injection suite aux douleurs que ce produit engendre lorsque je devais entamer un mouvement. (Je ne pouvais pas dormir ces deux jours après injection, car si je bougeais je me réveillais suite aux douleurs osseuses intenables).

Je ne pouvais pas bouger toute la journée, même respirer était insupportable.

 

Mon état physique et psychique

 

Alors comment on se sent pendant ???

Hé bien c'est la guerre et le chaos à l'intérieur... les cachetons genre Atarax et autres anti émétiques nous provoquent une certaine somnolence donc on se sent partir, lourd, vaseux...

On se sent barbouillé, pas bien, shooté, défoncé... on essaie de dormir pour que ça passe mais on se réveille pour aller évacuer... ben oui avec tout ce liquide qui passe, pas le choix que d'aller éliminer tout ça assez souvent... sur la fin c'est assez pénible d'ailleurs, on se traîne totalement.

Enfin voilà avant on essaye de s’encourager, de se dire que c’est un mal pour un bien. Pendant on se sent mal, fatigué, épuisé, on lutte sévère, on donne énormément de nous... Et au passage, on peut observer pendant le traitement que le visage change, la couleur, les yeux, la peau sans parler des malaises et des douleurs...Les yeux deviennent gonflés, noirs, le visage terne, jaune, les traits tirés... Pour résumer la chimio est une bombe qui détruit les cellules, le corps... nous transforme, nous fait mourir doucement et nous... on doit s'accrocher pour renaître à chaque fois. Pour s’en sortir, pour vaincre.

 

Comment on se sent après ???

Toujours aussi mal les premiers temps. Les nausées qui s'installent, c'est la course avec les antiémétiques, Emend pendant trois jours, Primpéran, Zofren en alternance voire en même temps de trois à cinq jours le temps que ça s'estompe.

Le plus horrible c'est de ne pas arriver à avaler quoi que ce soit, même pas une goutte d'eau et peiner pour avaler rien que la cuillère de Primpéran etc...

Alors quand on doit s'alimenter... imaginez la lutte !

 

Intérieurement c'est la machine à laver, l'estomac en mode essoreuse... Extérieurement ce n’est pas beau à voir... et... inévitablement je ne vois que ça, il faut aller de l'avant, se nourrir et s'hydrater... alors que faire ? Essayer de séparer son corps de son esprit, se forcer à mettre un morceau de nourriture dans la bouche et l'avaler quoi qu'il en soit et continuer... Accepter l'essorage, rejeter s'il le faut mais le faire parce que c'est comme ça, parce que c’est ainsi.

Mis à part ça, on se sent épuisé, vidé, on dort beaucoup... mais pas trop. Au bout d'une semaine (deux jours avant le traitement de chimiothérapie suivant) on commence à remonter la pente, à avoir moins de malaises... On a très souvent des fourmillements, mal à la gorge, aux gencives, des migraines... en fait, tous les jours on développe un effet secondaire... à peu près et selon les cas bien sûr, mais dans mon cas c'était ça... On a aussi des problèmes de l’appareil digestif, des problèmes de transit : diarrhées ou constipation aux choix bien sûr, voire une semaine l'un, une semaine l'autre... Des problèmes de muqueuses (bouche, etc...)...

 

Plus en détail : 

· Alopécie : perte des cheveux qui survient assez rapidement (normalement à la deuxième chimio)...

· Troubles digestifs : nausées, vomissements, anorexie, diarrhées, constipation...

· Atteinte des muqueuses : mucite, stomatite, gingivostomatite, mycoses...

· Complications cardiaques.

· Complications pulmonaires, rénales selon les cas.

· Complications neurologiques : fourmillements, perte de sensibilité des doigts des mains et des pieds...

· Au niveau des globules : les blancs, rouges et les plaquettes chutent = APLASIE

Les infections : possibles mais rares... pour cela il faut surveiller sa température, qu'elle n'excède pas 38.5°C... si cela se produit il faut appeler le service d’urgence de l’hôpital immédiatement... il est important aussi pendant les chimiothérapies de ne pas prendre de paracétamol pour ne pas masquer une possible infection...

 

 

Ma lutte en général

Pour autant, je me suis efforcé de rester actif le plus possible même si ces bons moments de force ne représentait que 3 ou 4 jours dans le mois. 

Sachez qu’il y a une vie avant et une autre après la maladie mais il y a aussi une vie pendant le traitement, une période qui peut être plus ou moins longue pour certains, cela va durer toute la vie. On ne peut pas, on ne doit pas mettre sa vie entre parenthèse.

J’étais déjà un étudiant et un sportif accompli, je ne laissais pas la maladie m'empêcher de pratiquer mon sport favori quand je le pouvais, ou de poursuivre mes activités scolaires quand j’en étais capable.

Des fois, alors que j'étais en pleine chimio, dans un état lamentable, ayant une alopécie (chute des cheveux) avec un changement du visage (gros yeux, visage très pale, etc.) mes amis et ma famille me complimentaient en me disant que j'avais bonne mine. C'est idiot, je savais que c'était faux mais cela me faisait du bien. Je les remercie car ils ne m'ont jamais renvoyé l'image de quelqu'un de malade.

Si le rôle des proches est indéniable, j’évoque aussi la responsabilité du malade. Parfois, les gens ne savent comment s'adresser à un malade car il se renferme sur lui-même. « C'est aussi à nous de ne pas nous isoler ».

J’ai ma famille qui ne m’a jamais laissé tomber, mon frère, mon père et ma mère que je remercie énormément de m'avoir aidé, mais aussi deux grands ami(e)s qui sont resté toujours là, même dans les pires moments et pourtant, je sais que c'est dur de les voir décliner comme ça, de trouver les mots pour continuer à plaisanter, à rigoler, à s'amuser comme avant. Dans la maladie l'entourage est très important. Il nous écoute, nous accompagne, nous soutient tout au long du combat. Il peut être plus ou moins distant, très présent. Ce peut être la famille, les amis, etc. Se sentir écouté et accompagné nous donne une énergie immense, du courage pour avancer, de la motivation pour affronter les épreuves, de la lumière sur ce chemin ombragé...

Sauf que parfois on attend des choses de certains qui ne se manifestent pas comme on l'aurait souhaité. C'est triste mais certains se montrent parfois si distants et si maladroits, que ce soit avant, pendant ou après chimio... entre autres.

Puis à côté de ça il y a les médecins des hôpitaux... les infirmières et les autres personnels médicaux, Ils font beaucoup pour nous malgré tout... ce sont des gens que je n'oublierai pas comme ça. J'ai eu de la chance car les médecins ont toujours été très clairs avec moi sur ma maladie. J'ai su rapidement que j'avais 85 % de chance de guérison. Il n'empêche que les statistiques ne sont rien si le moral n'est pas là. Je suis persuadé que la conviction de s'en sortir joue un rôle capital dans le processus de guérison.

 

Les éventuelles séquelles des traitements

Les complications cardiaques liées à la radiothérapie et à la chimiothérapie dépendent des doses, de la molécule, des associations, des facteurs de risque, de l'existence d'une cardiopathie préexistante.

 

· De multiples chimiothérapies sont cardiotoniques.

· RGO et autres troubles gastriques et digestifs.

· Fatigue constante pendant plusieurs années.

· État anxieux, dépressif.

· Perte de force musculaire.

· Neuropathies.

· Problèmes ORL.

· Problèmes cardiaques.

· Dérèglement de la thyroïde.

· Signe de Lhermitte : électricité parcourant le corps, des pieds au dos en général quand vous penchez la tête vers  l'avant.

· Problèmes de peau.

 

La Rémission ( Haaaaa !!!  Le mot le plus attendu, le mot dont je suis tombé amoureux)

Je l’attendais tout au long de mon long parcours et c'est bien plus que ça, je consacrais tout mon temps pour elle, je me bâtais corps et âme pour elle. Elle, cette récompense qui se présentât à la fin du parcours. Le combat me prenait 100 % de mon temps et de mon énergie... Je ne pensais pas forcément à la Mort qui peut graviter autour car je me donnais tout pour la rémission, car le chemin est en vérité encore très long...

La rémission c'est la régression du volume d'une tumeur accompagnée de la diminution des symptômes qu'elle provoque. Elle peut être partielle ou complète. Si elle est complète, elle s'apparente à une guérison mais il faudra attendre 5 ans sans rechute pour qu'on se considère comme guéri.

Passer d'une grande période de notre vie où la maladie occupe 100 % de notre temps à la vie normale où tout doit se construire/reconstruire fait mal... Pouvoir manger à ma faim et boire chaque jour est devenu l'Essentiel, un vrai bonheur... Pouvoir être debout à ma fenêtre, voir le soleil se lever, sortir, m’amuser m'emplissait de joie.

 

Pour résumer

Gérer l'après n'est pas ce qu'il y a de plus simple. Parfois j'ai même l'impression que le plus dur vient après la rémission car on doit se remettre de nos "blessures" physiques et psychiques tout en gérant les séquelles qui peuvent perdurer un long moment... tout dépend des gens.

Le tout est de s'accrocher, de se raccrocher et suivre le chemin qui se présente à nous en faisant de notre vie un épanouissement quotidien et perpétuel. Il faut savoir que les coups durs sont normaux, nous ne sommes jamais à l'abri de craquer, et si l'entourage ne peut pas tout faire, nous pouvons demander un accompagnement psychologique pour remonter au mieux la pente. Car il est normal de ressentir le besoin d'évacuer ce qui nous pèse, de reparler de la maladie, témoigner ce qui nous est arrivé, etc...

Parlez en a votre médecin, demandé tous ce que vous voulait savoir et ne restez pas avec des questions sans réponse, car ils sont là pour nous, ce sont de vrai professionnels.

J'espère que mon témoignage pourra apporter un soutien aux malades.

Je vous dis Bon courage, Gardez très haut votre morale et comme je l’ai déjà dit plus haut, l'un des facteurs de guérison, c'est d'y CROIRE.

 

Vous pouvez m'envoyer des messages pour vos questions !

 

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Commentaires
C
Bsr,merci pour ces témoignages,c réconfortant,il faut absolument y croire,même si cela prend du temps ne lâcher jamais,tous est possible si on le veut,si on i crois,même si c lomg,courage a tous,moi cela dure depuis 28 mois,c un syndrome cave,chimio,radiothérapie,après deux trombus,on ma pose un filtre ,mon opération s'est très mal passé,mais je suis la,et je veux guérir,ji crois,je minimise tou pour vivre un maximum pour combattre cette saloperie qui un jour disparaîtra <br /> <br /> !<br /> <br /> pour tous,!
Y
Merci jose pour tes conseils on s'y retrouve et j'apprehende moins la suite.<br /> <br /> Fini beacopp 1 jattend le 2 et si tep scan bon 4 abvd 🙌🏽
K
Mercie pour l explication aprofondues et je partage tout les douleurs que vous avesz eu est ce que vous ete guerrie on a pas le choix mon amie pour la vie il faut s accrocher a n importe quoi mercie
I
Bonjour, merci beaucoup pour ton témoignage émouvant et plein d'espoir. Je viens de finir ma chimio pour traiter un lymphome de Hodgkin en stade 1 et tes descriptions me rappellent tellement ce long parcours... Je souhaite beaucoup de courage à toutes les personnes qui sont dans la même situation.
M
Je viens de lire ton histoire , Jose, bravo ! <br /> <br /> Courage monstre .<br /> <br /> mon fils est encore en chimio apres 6nmois de chimio et autogreffe . Il a souffert, mzis il a est comme toi il s'est batu .<br /> <br /> Apres son autogreffe les docs lui font encore 6 mois de chimio. Là, il lui en reste 2 . <br /> <br /> BRAVO A TOUS VOUS ETES FORMIDABLE
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